depuis quelques jours
au phare délaissé on voit une lumière
la mouette blessée près du phare m-a apporté la fleur d’olivier

sur la toile blanche
la cascade bruit
comme si c’était le matin du coq
lorsque pierre a abjuré

juste après l’histoire effacée
tout est arrivé

je jetterai toutes les pierre amassées
je laisserai à l’icône les coquillages brisés
anna restera à l’autel du petit moment
encadré des nues de la falaise

je quitterai l’île bientôt
la graine de lierre a germé dans un vers
ma liberté est ta liberté
les arcades pontiques se sont ramifiées
l’exotique a ouvert sa première fleur

en haut
le souffle de la toile

je prends au sérieux tous les signes
les mots ont cristallisé
au présent le petit moment
renversé
dans la graine
de l’unité imaginaire i

les constantes sont gravées
signe d’étonnement
dans le miroir

de toutes les pierres
il ne reste que
la pierre de la vie

rares battements d’horloge
traversant le matin des volants de Tomis

l’heure de l’olivier
sauvage du printemps
coin germé


Constanța, le 1er avril 2011






d'après ora măslinului sălbatec (când petru s-a lepădat), de Ioan-Mircea Popovici